Moudjahidine secundos
C’est devenu un rituel annuel. Depuis l’âge de mes quinze ans, l’armée algérienne m’envoie sa missive au mois d’avril pour me recruter dans ses rangs. Une belle lettre cachetonnée du consulat écrite en arabe qui me convoque à Lyon avec d’autres jeunes binationaux pour intégrer la défense algérienne. Très bien. Sauf que je suis né en Suisse, que je ne parle pas l’arabe et que cela fait plus de 13 ans que je n’ai pas mis les pieds en Algérie, justement pour ne pas faire l’armée (deux ans dans le désert, ça vous forme un homme). Mais cette année, j’ai décidé d’y aller.